Des couloirs bien établis pour le transport et la traite de personnes permettent aux trafiquants de maximiser leurs profits et d’atténuer les risques liés à leurs activités.
Toronto, Canada, 22 février 2021 – Des trafiquants récoltent d’importants profits partout au pays en utilisant des corridors de transport bien définis au Canada afin d’exploiter et de contrôler leurs victimes; voilà ce que révèle un nouveau rapport diffusé par le Centre Canadien Pour Mettre Fin à la Traite Des Personnes.
Les couloirs de la traite de personnes au Canada est la toute première étude sur les couloirs de transport et de traite de personnes au Canada, qui nous révèle que les trafiquants bénéficient grandement des routes de transport primaires à l’échelle du pays afin de maximiser leurs profits au sein de marchés du commerce sexuel ainsi que pour éviter de se faire prendre par les autorités policières et possiblement emprisonnés. Ces routes, identifiées par les responsables de l’application des lois, les organismes de prestation de services de première ligne et les médias, permettent également aux trafiquants d’exercer un contrôle sur leurs victimes afin d’assurer que ces dernières aient peu d’occasions de s’échapper ou de s’évader.
Un déplacement constant entre les villes et les provinces contribue à la confusion, à l’isolement et à la dépendance des victimes envers les trafiquants. En outre, cela permet aux trafiquants d’éviter d’être détectés par les autorités policières, rendant cette activité faible en risques, mais très profitable. « Il est plus profitable pour les trafiquants de passer le moins de temps possible dans une ville. Les services de police mettent beaucoup de temps à préparer une enquête. S’ils sont en ville pour seulement quelques jours, il est difficile de garder leur trace, » a affirmé un responsable de l’application des lois.
L’étude a également révélé que près de la moitié des victimes et des survivants de la traite de personnes provenaient d’une autre ville de la même province. La stigmatisation, les défis en matière de navigation des services, la dépendance, le manque de logement adéquat, d’accès à des services d’urgence et de confiance envers le système tout en accédant aux services, les victimes et les survivants de la traite de personnes doivent affronter « …plusieurs niveaux de traumatismes et d’abus. Elles nécessitent un modèle panoramique de prestation de services – soins dentaires, camouflage de tatouages, traitement des dépendances, soins médicaux. Un [survivant] souhaitait changer la couleur de ses cheveux pour devenir méconnaissable, » a expliqué un fournisseur de services.
« La traite de personnes existe dans chaque communauté au Canada; les trafiquants ont un seul objectif : générer le plus de recettes possible. Pour ce faire, ils privent les survivants de leurs droits fondamentaux, » a indiqué Julia Drydyk, directrice générale du Centre canadien pour mettre fin à la traite des personnes. « Nous implorons tous les ordres du gouvernement de s’engager envers une approche intergouvernementale pancanadienne pour mettre fin à la traite de personnes grâce à un financement à perpétuité. Nous devons veiller à ce que les programmes et les services puissent fournir aux victimes et aux survivants des mesures de soutien exceptionnelles, significatives et efficaces. »
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Aziz Froutan
Gestionnaire des communications
Le Centre Canadien Pour Mettre Fin à la Traite Des Personnes
afroutan@ccteht.ca
À propos du Centre Canadien Pour Mettre Fin à la Traite Des Personnes
Le Centre est un organisme de bienfaisance national dévoué à la lutte contre la traite de personnes au Canada. Nous collaborons avec des intervenants et des organisations partageant les mêmes points de vue, dont des organismes à but non lucratif, des sociétés, des gouvernements, et des survivants et des victimes de la traite de personnes afin de faire progresser les pratiques exemplaires, de supprimer le chevauchement des tâches partout au pays et de permettre une coordination intersectorielle en fournissant un accès aux réseaux et aux compétences spécialisées. Nous sommes responsables de la Ligne d’urgence canadienne contre la traite des personnes (1-833-900-1010), un point d’accès multilingue à un espace sécuritaire et confidentiel pour demander de l’aide ou pour accéder à des services, et ce, 24 heures par jour, 7 jours par semaine.
Qu’est-ce que la traite de personnes?
La traite de personnes implique de recruter, de transporter et de loger des personnes ou d’exercer un contrôle ou une influence sur leur mouvement afin de les exploiter, généralement à des fins sexuelles ou de travail forcé. (Articles 279.01 et 279.011 du Code criminel du Canada)
Pour de plus amples renseignements concernant l’information présentée dans le rapport sur les couloirs de la traite de personnes au Canada du Centre Canadien Pour Mettre Fin à la Traite Des Personnes, veuillez communiquer avec : media@ccteht.ca