La traite des personnes est une réalité choquante dans nos communautés : le centre canadien pour mettre fin à la traite des personnes lance la toute première ligne d’urgence nationale contre la traite des personnes

La traite des personnes ne choisit pas ses victimes. Ce crime peut se produire dans toutes les communautés canadiennes. C’est un crime qui ne fait pas de discrimination selon les revenus ou le lieu. Il peut viser nos enfants ou nos voisins. Il survient plus souvent que nous le croyons, juste sous nos yeux. Nous devons y mettre un terme, maintenant.

Un changement arrive.

Le Centre canadien pour mettre fin à la traite des personnes (Canadian Centre to End Human Trafficking) (le « Centre »), un organisme de bienfaisance national ayant pour objectif de mettre fin à la traite des personnes, a lancé la Ligne d’urgence canadienne contre la traite des personnes. Cette ligne d’urgence multilingue dont le numéro est le 1-833-900-1010 est la première en son genre au Canada et elle est opérationnelle 24 heures par jour, 365 jours par année. La ligne d’urgence est dédiée à l’éradication de ce crime abominable et à fournir aide et assistance à des milliers de victimes et de survivants de la prostitution forcée et du travail forcé au Canada.

Changer la situation… un appel à la fois

« Cette ligne d’urgence fournira des ressources essentielles aux victimes et aux survivants, et aidera les organismes d’application de la loi à démanteler les réseaux de traite des personnes à travers pays », déclare Barbara Gosse, directrice générale du Centre canadien pour mettre fin à la traite des personnes. « Les gens ont des difficultés à y croire, mais la traite des personnes est une menace réelle pour tous les gens vulnérables dans le pays. Selon les représentants des forces de l’ordre et les survivants,  les statistiques sous-estiment énormément le nombre d’individus, dont des enfants, qui sont piégés par ce terrible abus contre les droits de la personne. Nous avons tous l’obligation morale et éthique d’apporter des changements et cette ligne d’urgence est une étape essentielle de ce processus. »

Pour mettre fin à la traite des personnes, La Ligne d’urgence a adopté une approche à trois volets :

  • Répondre: utiliser la ligne d’urgence pour soutenir et aider les victimes et les survivants immédiatement; offrir une réponse 24 h sur 24, sept jours sur sept; et récolter des données primaires essentielles à la compréhension des crimes
  • Équiper: utiliser les données pour définir tous les types de traite dans des régions spécifiques; apprendre comment les réseaux criminels fonctionnent; identifier des opportunités d’intervention; et fournir des informations précises pour éduquer et sensibiliser la population
  • Interrompre: mobiliser des campagnes visant à interrompre des types particuliers de traite des personnes

Quand appeler la ligne d’urgence

Vous devez contacter la Ligne d’urgence si vous êtes, si vous croyez que vous êtes ou si vous connaissez quelqu’un qui est victime/survivant de la prostitution forcée ou du travail forcé. Les intervenants spécialistes de la Ligne d’urgence peuvent répondre aux questions, recueillir les renseignements sur les cas de traite de personnes, et si nécessaire, transmettre des informations aux organismes d’application de la loi.

Le site web de la ligne d’urgence, au www.canadianhumantraffickinghotline.ca, sera aussi une ressource publique pour :

  • Faire un signalement
  • Accéder au répertoire national des services sociaux
  • Obtenir des matériels d’éducation et de sensibilisation
  • Avoir des statistiques et des rapports de recherches

« Le parcours d’une victime ne prend pas fin au point de sortie », dit Heidi Illingworth, Ombudsman fédéral des victimes d’actes criminels. « Avoir une ligne d’urgence permettant de mettre les victimes et les survivants en contact avec les ressources, tant immédiates qu’à long terme, peu importe où ils se trouvent au Canada, est essentiel pour aider ceux qui en ont le plus besoin. »

 

Un village global est nécessaire

Conçue pour assurer l’anonymat, cette ligne d’urgence emploie des intervenants spécialistes qui ont reçu une formation de plus de 60 heures sur la traite des personnes et comment adopter une approche axée sur les victimes, offerte par le consultant technique du Centre, Polaris, chef de file dans la lutte mondiale contre l’esclavagisme moderne. Polaris est l’organisme qui depuis plus de dix ans exploite la ligne d’urgence nationale contre la traite des personnes aux États-Unis; il a aussi offert une aide essentielle pour la mise en œuvre de systèmes semblables au Royaume-Uni et au Mexique. La traite des personnes pouvant être aussi de nature transfrontalière, la coopération internationale est essentielle pour obtenir des résultats significatifs.

Jusqu’à présent, la ligne d’urgence a établi des partenariats avec plus de 376 fournisseurs de services dans des communautés canadiennes et elle s’engage à continuer renforcer le répertoire national de références avec encore plus de partenaires. La ligne d’urgence possède l’expertise pour répondre à toutes les formes de traite des personnes et à toutes les victimes de traite au Canada, offrant ses services dans plus de 200 langues.

Répondre à l’appel : appuis publics, privés et des sociétés

La ligne d’urgence est financée grâce à des appuis publics, privés et de sociétés. Le financement provient de Sécurité publique Canada et d’une fondation familiale anonyme du Québec, ainsi que de dons nombreux et généreux de la part de Canadiens. Le Centre a pu bénéficier gracieusement d’un nombre incalculable d’heures de travail bénévole offertes par cinq des plus importantes équipes juridiques au Canada : Dentons, Fasken, Torys, Goodmans et Thomson Reuters. C’est la première fois que ces équipes d’experts juridiques collaborent sur un projet de responsabilité sociale. Pour la suite des choses, la Ligne d’urgence fera tout en son possible pour maintenir ces appuis et en trouver d’autres afin de financer convenablement les services essentiels qu’elle offre aux Canadiens.

« La plupart des victimes de la traite de personnes sont les femmes et les filles, notamment les femmes et les filles autochtones, ainsi que les groupes marginalisés au Canada. Ce crime terrible exploite la vulnérabilité des humains créée par la pauvreté, le racisme, le sexisme, l’homophobie, la transphobie, les conflits et le manque de réseaux de soutien social, » indique le ministre de la Sécurité publique, Ralph Goodale. « Le lancement d’une ligne téléphonique nationale joue un rôle essentiel pour combattre cette attaque répugnante contre les droits fondamentaux de la personne et la dignité. Nous sommes profondément reconnaissants envers le Centre Canadien pour mettre fin à la traite des personnes et les innombrables partenaires qui aident à mettre en œuvre cet outil vital. »

Pendant la conférence de presse annonçant le lancement de la Ligne d’urgence, le Centre a dévoilé le nouveau logo de l’organisme. Affichant ses racines canadiennes, le logo est un carré rouge avec un cercle blanc au milieu, symbolisant le centre d’activités d’une collectivité. Un cercle rouge à côté du carré représente la mission consistant à stopper la traite des personnes. Ce nouveau design va de pair avec le logo de la Ligne d’urgence canadienne contre la traite des personnes, qui symbolise un bouclier protecteur.

« La traite des personnes dépasse les frontières régionales et provinciales », dit Maria Koniuck, sergente-détective pour l’escouade anti-exploitation du Service de police de Winnipeg. « La demande augmente et les trafiquants utilisent la technologie pour augmenter leurs profits. Les Canadiens doivent être informés que ce crime se perpétue autant dans les petites communautés éloignées que dans les grandes villes. Les données récoltées par la ligne d’urgence aideront les organismes d’application de la loi à combattre ce crime et à soutenir les survivants. »

Pour de plus amples renseignements, visitez le site www.canadianhumantraffickinghotline.ca.

À propos de la traite des personnes

La traite des personnes implique le recrutement, le transport, l’hébergement ou un contrôle, une gestion ou une influence sur les mouvements d’une personne pour exploiter cette personne, habituellement par l’exploitation sexuelle ou le travail forcé. Les victimes, qui sont en grande partie des femmes et des enfants, sont privées de leur vie normale et forcées à travailler ou à offrir des services sexuels pour le profit direct et unique des exploitants. L’exploitation comprend souvent l’intimidation, l’utilisation de la force, les agressions sexuelles et les menaces de violence envers la victime ou sa famille. La traite des personnes est un acte criminel au Canada défini dans les articles 279.01(1) et 279.04(1) du Code criminel et à l’article 118(1) de la Loi canadienne sur l’immigration et la protection des réfugiés.

À propos du Centre canadien pour mettre fin à la traite des personnes

Le Centre canadien pour mettre fin à la traite des personnes (Canadian Centre to End Human Trafficking) est un organisme de bienfaisance dédié à l’arrêt complet de tous les types de traite des personnes au Canada. La traite des personnes se produit à des niveaux choquants au Canada. Il s’agit d’un crime organisé et sophistiqué qui exige des solutions intégrées, coordonnées et sophistiquées. Le Centre canadien pour mettre fin à la traite des personnes a été désigné comme organisme national « central » de la lutte contre ce fléau. Le Centre collabore et travaille avec les différentes parties prenantes impliquées dans cet effort, incluant tous les niveaux de gouvernement, les entreprises du secteur privé et les fournisseurs de services de première ligne, afin de promouvoir les meilleures pratiques et d’éliminer les dédoublements d’efforts au Canada. Le Centre canadien pour mettre fin à la traite des personnes existe pour générer une stratégie nationale pour apporter du changement. Pour de plus amples renseignements, visitez le www.canadiancentretoendhumantrafficking.ca.

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Pour de plus amples informations ou pour parler à un représentant du Centre canadien pour mettre fin à la traite des personnes, veuillez contacter :

Victoria Mattacchione, Objectifs stratégiques

Tél. : (416) 366-7735, poste 260. Courriel : victoria.mattacchione@strategicobjectives.com

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